Jérôme Vicent : « Cinq montées en même temps, il faut que les planètes soient alignées ! »

Le club de Saint-Jacques Badminton a réalisé une saison sportive exceptionnelle chez les seniors en cet exercice 2023-2024. En effet, les badistes jacquolandins valident cinq montées ! Ainsi, l’équipe de National 3 monte en National 2, celle de pré-National en National 3 et les autres suivent derrière. Un résultat historique que Jérôme Vicent, l’entraîneur du club, dissèque et savoure avec bonheur.

 

 

Jérôme, c’est une saison historique, on imagine que tu es fier de ce parcours. C’était un objectif d’aller chercher plus haut ?

 

Quand je prends le poste il y a deux ans, c’était un objectif officiel, de passer en N2, de franchir un cap. Cette montée arrive sur une saison où on pensait que ça allait être compliqué. Au fur et à mesure de la saison, on a commencé à y croire et sur la fin ça devient du concret, on y est ! On est super contents, les joueurs ont joué le coup à fond et ça donne une saison passionnante. C’est prenant, stimulant, t’es chez toi, tu réfléchis à ta compo, aux échéances qui arrivent, la nuit tu moulines, c’est hyper intéressant. On se projette déjà sur la saison prochaine, sur le recrutement pour certains postes où on est peut-être un peu juste. C’était surtout un objectif commun, ça a tiré tout le club, concerné tout le monde. Les équipes du dessous savaient que si on montait en N2, ça suivait pour les autres ! Cinq montées en même temps, il faut que les planètes soient alignées ! 

 

Justement, comment ça se passe pour le recrutement ?

 

On cible directement à ce niveau-là, on a nos têtes, on contacte les joueurs, on leur propose le projet. On reste dans l’idée d’avoir des joueurs locaux même si cette année nous avons joué des clubs bretons qui avaient dans leurs rangs des slovaques, irlandais ou encore des espagnols. Ce sont des étrangers qui prennent l’avion et viennent jouer ici, qui sont souvent jeunes et qui visent plus haut, au niveau international. Nous on n’est pas trop dans cette optique-là. Dépenser de l’argent pour ces joueurs là mais pas pour ceux de ton club c’est particulier, mais on se rend compte aussi que quand on est face à ce genre de joueurs c’est compliqué pour nous. On est dans la réflexion mais ce qu’on aimerait c’est recruter en Bretagne ou en Pays de Loire. On aime l’idée que le joueur/la joueuse puisse s’entraîner au club plutôt que de le (la) voir arriver le vendredi soir et repartir le dimanche…

 

Qu’est-ce que ça change pour un club comme St Jacques toutes ces montées ?

 

En terme de budget déjà ce n’est pas la même chose, nous allons devoir accentuer notre recherche de sponsors, les déplacements seront davantage coûteux. Cela permet aussi une attractivité, déjà pour nos propres joueurs, qui commençaient à atteindre un très bon niveau et qui vont pouvoir jouer plus haut. Le N2 c’est le troisième échelon national après le Top 12 et N1. On va devoir trouver des challenges à nos joueurs, les amener sur des compétitions extérieures, des tournois, pour qu’ils puissent se confronter à des joueurs du rang au-dessus. En badminton, il y a la compétition à l’année (le N2 par exemple) et on peut aussi jouer des tournois en individuel. Par exemple cette saison nous sommes allés en Espagne pour jouer contre des joueurs de toute l’Europe. C’est souvent une belle aventure et l’occasion de jouer contre des adversaires différents. 

 

 

Crédit photo : Saint-Jacques Badminton.

 


Posté le 30 mai 2024